Regarder vers Christ au moment initial de notre salut en Jésus Christ est une attitude qui doit se poursuivre tout au long de notre vie. Notre compréhension de cet aspect de la foi chrétienne peut être enrichie si nous connaissons l’histoire du serpent d’airain racontée dans le livre des Nombres 21:4-9. Jésus s’y réfère, en Jean 3:14-16, lorsqu’il explique à Nicodème comment s’acquiert l’accès à la vie éternelle.
Je vous invite à lire avec moi, tout d’abord, le passage, si important, de Jean 3:14-21 :
Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu en effet n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres soient dévoilées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu.
Je crois et donc je ne serai point jugé. Je marche dans la lumière en autant que je sache. Il m’arrive de ressentir une grande joie provenant de l’intérieur de moi et qui me semble être l’œuvre de l’Esprit en moi. Quelle joie merveilleuse ! Quelle paix ineffable !
(Photographie d’une peinture de Cécile Beaulieu, utilisée avec permission)
Venons-en maintenant à l’histoire du serpent d’airain racontée en Nombres 21:4-9. Après quatre cents ans d’esclavage en Égypte, durant les quarante ans que dura leur traversée du désert en route vers la terre promise, un jour que le moral du peuple Juif était au plus bas, des serpents venimeux mordirent mortellement plusieurs d’entre eux. C’est de ce moment historique dont il est question au tout début du passage cité à la section précédente : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ». Cette histoire est relatée en Nombres 21: 4-9 et se conclut comme suit, en Nombres 21:7-9 :
Le peuple vint à Moïse, et dit : Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Éternel et contre toi. Prie l’Éternel, afin qu’il éloigne de nous ces serpents. Moïse pria pour le peuple. L’Éternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie. Moïse fit un serpent d’airain, et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d’airain, conservait la vie.
Cette image illustre et renforce ce que j’ai appris à faire pour marcher au quotidien dans la voie que les Écritures nous invitent à suivre, mais dont je me détourne momentanément parfois. Je comprends mieux aujourd’hui cette simplicité selon laquelle Dieu souhaite que nous revenions à lui chaque fois que nous commettons un péché. Or, il me semble que c’est justement ce qui me rend aujourd’hui capable de ne pas cesser de regarder à Christ lorsque je m’expose moi-même à la morsure d’un serpent brûlant. Il m’est devenu naturel de me tourner à Dieu lorsque j’ai agis d’une manière opposée à la voie de la lumière et de saisir immédiatement son pardon. Ces moments sont empreints d’une très grande joie, de me savoir pardonné, de savoir à qui j’appartiens. Je me suis rendu compte que, de cette manière, la culpabilité n’a plus de prise pour ajouter son poids à celle du péché. De fait, se sentir coupable après avoir péché constitue en soi un autre péché dont l’antidote est de regarder immédiatement en direction du pardon acquis par Jésus sur la croix. D’où la figure du serpent d’airain associée à celle du Christ crucifié illustre l’une des dimensions qui m’a longtemps échappée, mais que je pratique depuis plusieurs années maintenant de manière tout à fait spontanée.
Ces passages habitent en moi, de sorte que je m’exprime spontanément en me fondant sur eux lors de ma participation à des forums chrétiens, comme l’illustre la publication de l’article intitulé Looking towards Christ et son adaptation Mirando hacia Cristo. La présente version française est enrichie par Apprendre à recevoir de Dieu son amour, lui-même extrait et adapté de Dieu et moi — essai autobiographique.
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Daniel Garneau, B Th, B Com, MA
Mots clés : regarder vers Christ
Bon sujet en effet . Le serpent d’airain devait être élevé haut et tous ceux qui le regardaient étaient sauvés . De même , tout ceux qui ‘ regarderaient ‘ la croix seraient sauvés .