Qu'est-ce qui vous fait peur en ce moment dans votre vie ? Y a-t-il des circonstances qui vous accablent ? Êtes-vous habité par une forme diffuse d'angoisse qui vous terrasse et vous empêche de vivre dans la paix promise par le Seigneur Jésus à ceux qui s'attachent à Lui ? Aimeriez-vous découvrir quelles sont les ressources mises à la disposition des croyants pour vaincre leurs peurs et remplacer celles-ci par une sereine confiance en un Père aimant qui prend soin de nous au cœur même des pires épreuves que nous traversons, un Père dont la puissance d'action et l'amour envers nous dépassent tout ce que nous pouvons imaginer ou penser, un Père vers qui nous pouvons nous tourner dans nos plus sombres périodes de terreur face à l'inconnu ?
La foi chrétienne est riche en ressources pour nous aider à Vaincre nos peurs. Prenez le temps d'écouter l'excellent message biblique Vaincre nos peurs, présenté par Pierre Bergeron, à l'Église vie abondante, le dimanche 22 avril 2018. N'hésitez pas ensuite à partager un ou des aspects de cet enseignement qui vous ont particulièrement interpellé.
Je commencerai par répondre moi-même à la question que j'ai soulevée en ouverture à ce fil de discussion. Ce qui m'a particulièrement interpellé dans ce message est tout d'abord le fait qu'il arrive que les choses ne tournent pas comme on le souhaiterait. Que nous soyons chrétiens ou non n'y change rien. Ce qui importe n'est pas de vivre une vie tranquille sans circonstances qui viennent perturber notre barque. L'important est la manière dont nous réussissons à remplacer la peur par notre confiance au Seigneur Jésus.
À bien y penser, la première chose qui m'a frappé n'est pas celle que j'ai mentionnée précédemment, mais plutôt celle-ci : quand les disciples ont pris peur dans la barque, ceux-ci ont eu l'impression que le Seigneur ne se souciait pas d'eux (Marc 4.38). Cette réaction de la part des disciples n'est-elle pas souvent aussi la nôtre ? Lorsque les circonstances de nos vies deviennent troublantes, lorsqu'elles ne cadrent pas avec notre compréhension de la manière dont les choses devraient arriver, ne remettons-nous pas parfois en question l'amour que Dieu a envers nous ? Ne nous demandons-nous pas s'il nous a oublié, comme le suggère M. Pierre Bergeron ? qu'il ne nous aime peut-être plus ?
Personnellement, cela me renvoie au Psaume 107 où l'on trouve quatre catégories de personnes qui vivent une détresse. Dans chaque cas, les raisons profondes de leurs troubles est entièrement différent. Certains ont causé leurs problèmes parce qu'ils se sont révoltés contre Dieu, d'autres parce qu'ils ont agi de façon stupide, d'autres vaquaient tout bonnement à leurs affaires normalement et sans rien faire de mal. Dans tous les cas, lorsqu'ils se sont tournés vers Dieu, celui-ci les a délivrés de leur situation périlleuse. Pour approfondir ce sujet, voir : Se tourner vers Dieu - Psaume 107.
Un ami avec qui je discutais de ce message peu de temps après l'avoir entendu a, quant à lui, été interpellé par le fait que parfois dans nos vies les situations troublantes se produisent de façon soudaine, sans qu'on ait le temps de les voir venir, sans que l'on s'y soit attendu. Cet aspect avait été mentionné par Pierre Bergeron en Matthieu 8.24 où il est souligné que la tempête s'éleva de façon soudaine, comme c'est encore le cas aujourd'hui sur le Lac de Galilée, comme c'est aussi le cas parfois dans nos vies. Les circonstances les plus déroutantes prennent place de façon soudaine et viennent changer le cours de notre vie. C'est à nous qu'il revient de choisir si nous nous laisserons dominer par la peur ou si nous saurons nous en remettre au Seigneur notre Dieu dans une attitude de confiance pour qu'il nous aide à naviguer au milieu d'une mer houleuse qui nous effraie.
Plus tard, j'ai compris que ces hommes qui étaient avec Jésus étaient des marins aguerris, des pêcheurs de métier. Ils avaient toutes les ressources humaines nécessaires pour faire face aux pires dangers. Mais cette tempête-là les mettaient réellement en danger.
N'y a-t-il pas parfois des circonstances comparables dans nos vies ? N'arrive-t-il pas parfois des situations qui, en plus d'être pénibles, sont tellement étranges ou complexes qu'elles nous placent dans une zone d'action où rien de ce que nous avons vécu auparavant ne nous aide ? Aucune expérience personnelle ne nous y avait préparé. Nous n'avions jamais entendu que d'autres aient vécu ce genre de situation et donc nous n'avons aucun repère de ce côté-là non plus. Notre compréhension des Écritures ne nous permet pas non plus de voir très clairement ce qui est en train de se passer.
C'est ici qu'il importe de ne pas permettre à une situation de nous faire perdre pied. C'est ici qu'il importe de se tourner vers Dieu et de s'en remettre à Lui pour son aide, qu'Il accorde avec grâce.
Une autre question à se poser en écoutant ce message ou même en lisant simplement les courts articles du présent fil de discussion pourrait être la suivante :
Le Seigneur me montre-t-il quelque chose de particulier dans ma vie où la peur a pris le contrôle de mes pensées, de mes émotions, ou de mes manières d'agir et d'être avec les autres ?
Mieux encore, pourquoi ne viendriez-vous pas au Seigneur à l'instant même dans un moment de prière pour lui demander de révéler à votre esprit un domaine de votre vie où la peur a trop de place ? Voici à quoi cette prière pourrait ressembler :
Montre-moi, Seigneur, s'il te plaît, un aspect de ma vie où je permets à la peur d'avoir plus d'impact sur moi que la confiance que j'ai choisi de placer en toi lorsque tu t'es révélé à moi.
Si rien ne vous vient de façon immédiate, portez en vous cette prière tout au long de la journée, ou durant les quelques jours qui viennent. Accompagnez cette prière d'une attente confiante que Dieu vous répondra et qu'il vous aidera à voir et à comprendre ce qu'Il attend de vous à propos du secteur de votre vie qui est paralysé par cette peur.
Parmi les peurs identifiées par Pierre Bergeron dans son message Vaincre nos peurs : la peur de l'échec; la peur de mourir; la peur de ne pas avoir assez; la peur de ne pas réussir en amour; la peur d'être ridiculisé, la peur de ne pas être à la hauteur, par exemple, comme père de famille, comme mère; la peur d'être rejeté; la peur d'être abandonné; la peur de finir seul dans la vie; la peur de vivre une vie insignifiante; la peur d'être sans importance; la peur d'être sans valeur; la peur de perdre le sens de sa vie.
Et vous, quels sont les objets de vos peurs ?
C'est sous la forme d'une prière adressée à Dieu que j'ai choisi de porter en moi la seconde des question formulées précédemment dans ce fil d discussion :
Montre-moi, Seigneur, s'il te plaît, un aspect de ma vie où je permets à la peur d'avoir plus d'impact sur moi que la confiance que j'ai choisi de placer en toi lorsque tu t'es révélé à moi.
Ma prière était que Dieu me révèle quelque aspect significatif de la peur dont l'effet est encore présent dans ma vie. J'ai adressé cette prière à Dieu malgré que je sois dans une saison de ma vie où je me sens en paix avec Lui et où j'expérimente la joie de le connaître, et ce quasi constamment.
Avant même de formuler la question comme je l'ai fait dans le présent fil de discussion, mais peu après avoir entendu Pierre Bergeron présenter son message à l'Église vie abondante, alors que je me demandais pourquoi il avait jugé important de traiter ce sujet plutôt qu'un autre, car il avait dit avoir été conduit par l'Esprit à changer à la dernière minute le message qu'il devait apporter dans notre église locale, je me suis mis de façon assez soudaine à prendre conscience de toute une série de peurs qui m'habitaient en ce moment même et que j'ignorais jusque là.
Toutes ces peurs avaient un point commun : ce sont toutes des peurs liées à l'exercice des dons que le Seigneur m'a donnés pour le servir. Dans une prière adressée à Dieu pour qu'il m'aide à identifier les peurs qui prédominent sur ma confiance en Lui, j'ai nommé ces peurs comme suit : la peur des faux pas, la peur d'une maladresse, la peur de l'erreur. Cette peur est ce qui ressemble le plus à une forteresse chez moi.
En nommant ces peurs une forteresse, je fais allusion à ce que dit l'apôtre Paul en 2 Corinthiens 10.3-5 (Segond 21) :
Si en effet nous vivons dans la réalité humaine, nous ne combattons pas de façon purement humaine. En effet, les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas humaines, mais elles sont puissantes, grâce à Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et tout obstacle qui s'élève avec orgueil contre la connaissance de Dieu, et nous faisons toute pensée prisonnière pour qu'elle obéisse à Christ.
Les murailles de cette forteresse s'érigent en moi lorsque j'agis dans mes dons pour servir Christ dans des zones périlleuses, comme lorsque je suis devant la forteresse de quelqu'un d'autre et que celui-ci projette sur moi son refus de laisser le Seigneur percer ses défenses contre la vérité. Si la stratégie de refus utilisée par l'autre consiste à projeter sa fermeture sur une lacune ou inaptitude dans mon approche ou dans ma personne, ma tendance, historiquement, a été de croire qu'au fond je suis la cause de son refus et d'être paralysé dans mon action par la suite. Cette tendance, quoique très atténuée depuis plusieurs années, demeure malgré tout présente à certains moments d'incertitudes, surtout lorsque le Seigneur me place dans des circonstances nouvelles pour moi, où il me faut user d'audace dans l'exercice de ministères relativement complexes à mes yeux.
Ce qui précède correspond à la première de quatre étapes d'une démarche apprise à la retraite du séminaire Torrent qui purifie à l’Église Vie Abondante, au printemps 2018 -- en mes mots et selon ma compréhension : (1) demander au Seigneur de nous révéler un aspect de notre vie en lien avec une thème précis, ce thème étant la peur, dans le cas présent; (2) nous confesser d'avoir admis le mensonge à l'origine de la problématique identifiée; (3) renoncer dorénavant à croire ce mensonge sous quelque forme qu'il se présente à nous; (4) répudier tout esprit méchant qui aurait été à l'origine de ce mensonge dans notre histoire personnelle lointaine ou dans nos habitudes courantes de vie, ou répudier les schémas de pensées en cause; (5) demander que l'Esprit de Dieu se saisisse de tout espace laissé vacant en nous par ce renoncement.
Stimulé par cette approche, applicable à toutes sortes de difficultés rencontrées dans nos vies, dont celle de vaincre nos peurs, j'ai poursuivi ma prière au Seigneur dans les termes suivants, mais ici abrégés : Seigneur, je place en toi ma confiance pour que tu agisses malgré mes erreurs ! Tu le sais bien, je suis désireux de voir ces erreurs, de les admettre, de les corriger et de te demander ton appui pour que mon approche soit mieux adaptée aux personnes et aux circonstances. Sans cette confiance en toi que tu agis malgré mes faux pas et mes travers de tout ordre, comment pourrais-je t'être d'une quelconque utilité dans mon combat contre les forces des ténèbres ? Je renonce à la peur, comme j'ai renoncé au doute, démarche dont fait état mon article Vaincre le doute, publié en janvier 2018. Je te demande pardon d'avoir cru aux mensonges de l'adversaire cherchant à me faire accroire que mon inaptitude ou mon incompétence ou mes lacunes personnelles seraient la cause des blocages d'autrui. Je répudie tout esprit de peur à l'origine de cette tendance chez moi ou encore actif dans ma vie ou dans celle des membres de ma famille. Je demande au Seigneur de remplacer tout esprit ou toute pensée de peur en moi par l'Esprit de vérité, de force et de courage provenant de toi, Père ! Remplis-moi sans réserve de ton Esprit Seigneur !
Après avoir participé à un échange fort enrichissant dans notre groupe de croissance de l'Église vie abondante, alors que je faisais ma prière quotidienne au travers du livre des Psaumes, le passage suivant m'a particulièrement interpellé comme appui pour ne plus céder à la peur mais au contraire demeurer, voire habiter, dans la confiance :
Je bénis l'Eternel, car il me conseille; même la nuit mon coeur m'instruit. J'ai constamment l'Eternel devant moi; quand il est à ma droite, je ne suis pas ébranlé (Ps 16.7-8).
Ce matin, le Psaume 18 tout entier vient nourrir les décisions prises devant Dieu de ne plus tolérer la peur dans ma vie, de ne plus permettre à celle-ci de me dérober la joie de servir le Seigneur dans l'exercice de mes dons et avec la puissance dont il me revêt aux moments où j'en ai besoin.