Il est toujours au moins une chose que nous avons en commun avec cet autre dont nous souhaitons nous rapprocher soit pour mieux l'accompagner dans son parcours, soit pour l'aider à nous accompagner dans le nôtre : une mécompréhension de l'univers de notre interlocuteur. De plus, nous partageons avec lui la particularité propre à tout être humain, de ne pas tout à fait bien cerner quelles sont les sources constitutives qui fondent notre manière d'être-au-monde.
L'écoute de l'autre fondée sur la certitude qu'il peut nous enrichir par le regard particulier qu'il porte sur la vie – justement à cause de la perspective différente de la nôtre à partir de laquelle il l'expérimente – revêt le potentiel de nous aider à mieux le comprendre et par lui, à mieux se comprendre soi-même. Bref, il s'agit de partir de soi, de faire un détour par l'autre, puis, s'étant laissé interpellé, de revenir vers soi transformé par le dialogue.
Adaptation tirée de « Avant propos - Compréhension de soi qui conduit à la compréhension de l'autre » (Récit et interprétation d'un parcours éducatif, mémoire de maîtrise en formation à distance, 2011, p. viii-ix).
Quelles implications peut-on tirer de cet extrait quant à notre manière de lire (peut-être même aussi de relire) ce que d'autres que nous écriraient dans un forum comme celui-ci et quant au ton avec lequel nous lui répondrions ?