De l'un des plus anciens textes de la Bible, le livre de Job, aux plus récents, les écrits de l'apôtre Jean, c'est-à-dire son évangile, ses trois épîtres et l'Apocalypse, l'histoire centrale qui nous est révélée est celle de la rédemption de l'être humain. C'est à l'intérieur de cette très merveilleuse et grande histoire que s'inscrit ma propre histoire individuelle et personnelle. Qu'est-ce qui me permet d'assumer cette identité de chrétien que je fais mienne ?
C'est avec une grande joie que j'atteste simplement m'être approprié personnellement le passage biblique suivant : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Dieu en effet n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n'est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres soient dévoilées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu » (Jean 3:14-21).
Voilà un passage qui me rassure moi-même en ce qui concerne mon statut devant Dieu. Je crois et donc je ne serai point jugé. En autant que je puisse en être conscient, je marche dans la lumière. Il m'arrive de ressentir une grande joie provenant de l'intérieur de moi et qui me semble être l'œuvre de l'Esprit en moi. Mais une question se pose encore : Comment conserver cette posture de confiance et de joie malgré les aléas de la vie ? N'existerait-il pas à même l'Évangile un antidote contre la culpabilité ?
Oui, justement, mais pour en comprendre la puissance, il est fort utile de comprendre le passage de Jean cité ci-dessus à la lumière de ce que les auditeurs juifs de Jésus comprenaient d'emblée sans explication aucune. Voir Culpabilité et antidote.
Adapté de Dieu et moi - Essai autobiographique, p. 66-70; aussi accessible sur Formation par l'autobiographie.